Changements de vie et symbolique du masque3 min de lecture
Je posais la question des changements engendrés par la crise que nous vivons actuellement. Si j’ai espoir de voir des retombées positives (qui risquent malheureusement de ne pas se produire), je pense qu’un changement qui va perdurer est celui du port du masque. Cet objet est devenu un élément de notre quotidien. Un étude sociologique pourrait être dédiée à cette nouvelle habitude et aux symboliques liées au masque.
Quand on vous parle de masque, à quoi pensez-vous ?
Super-héros, anonymat, protection, chirurgien, déguisement…
Mais pensez-vous à un objet du quotidien ? Maintenant, oui.
Un objet de protection sanitaire
Dans les pays asiatiques, le port du masque est une pratique très courante pour se protéger des maladies. Dans nos pays latins, où nous sommes très “tactiles”, l’objet est porté principalement par les médecins et le personnel hospitalier, pour protéger les malades, donc dans un contexte particulier. Peu de gens en porte lors de périodes d’épidémies ou autres, pour éviter les maladies hivernales.
Quelque chose qui va changer avec la crise actuelle : le masque est devenu et restera un objet du quotidien, pour se protéger et protéger les autres des maladies.
Bien entendu, son port obligatoire va s’assouplir dès la fin de la crise, quand nous aurons un vaccin (ou si…) pour nous permettre de “maîtriser” le Covid-19.
Mais je pense que l’habitude que nous sommes en train de prendre va s’inscrire dans les moeurs et nous verrons de plus en plus de gens avec un masque en hiver, lors des épidémies de rhume, gastro ou autre maladie sympathique.
Des changements de comportement ?
La question que je me pose : est-ce que cela va créer un nouveau fossé entre nous ? Nous avons arrêter de nous faire la bise, de nous embrasser, de nous serrer la main. Nous prenons nos distances. Et pour cause, c’est la meilleure lutte contre la maladie ! Mais va-t-on un jour reprendre nos habitudes chaleureuses ou est-ce fini ? Devons-nous faire une croix sur ces gestes sociaux ?
Ou est-ce qu’au contraire cela va créer un nouveau respect les uns pour les autres ? Plus d’attention pour éviter de faire du mal à notre prochain involontairement ? A quel point doit-on croire en la bonté humaine ? Les gens sont-ils si égoïstes ou allons-nous voir un relan de solidarité encore plus important que celui qu’on a pu voir pendant le confinement ?
Quelles conséquences ?
L’histoire nous a prouvé que le tableau ne sera ni noir ni blanc : d’un côté, l’individualisme et la méfiance l’emporteront, de l’autre, le progrès et la bienveillance s’imposeront. La question qui reste à poser : en quelle proportion chaque comportement va-t-il se manifester ?
Est-ce le masque “sauveteur”, “protecteur” ou le masque “anonyme”, “méfiant” qui prendra le dessus ? Quel symbolique du masque va-t-on retenir pour 2020 ?
Le masque aujourd’hui est un objet très controversé : lorsqu’il manquait, on le réclamait ; maintenant que l’on en a, beaucoup le voit comme une entrave à la liberté.
Or, le masque est et reste un objet de protection. Que ce soit la protection de l’anonymat, du patient ou aujourd’hui de tout un chacun.
Nous allons probablement perdre en gestes sociaux, mais nous saurons les remplacer par d’autres, moins “dangereux”, le temps qu’une solution durable soit trouvée.
Si l’homme a prouvé une faculté au fil des siècles, c’est bien celle de l’adaptation.