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Comment la crise nous oblige à nous réinventer6 min de lecture

Si j’espère une chose, c’est que nous allons sortir grandis de cette crise. Que nous aurons appris de nos erreurs. Tous ces gens qui veulent revenir à leur vie “d’avant” vivent dans l’illusion : notre vie d’avant porte bien son nom, elle n’existe plus. Nous voilà obligés de nous réinventer. Nous voilà obligés de nous adapter. Et l’homme a prouvé au fil des années qu’il sait s’adapter. De nombreux articles circulent sur les conséquences des grandes crises sur l’humanité et la façon dont chacune a fait évoluer nos sociétés. Aujourd’hui, j’espère que nous pourrons apprendre à évoluer dans le bon sens : cet article a donc un parti pris optimiste et je n’explorerai pas la piste du “on repart comme avant, en mettant tout en place pour colmater les conséquences économiques mais sans réadapter notre système de santé ou notre rapport à l’environnement”.

Un peu d’écologie

Une chose ressort de cette crise d’abord sanitaire, un point essentiel et qui j’espère ne sera pas occulté comme il l’a été toutes ces années : l’importance de prendre soin de notre environnement. La pandémie nous a prouvé une chose – et s’il y a une chose à retenir, c’est bien celle-là : la crise environnementale tue énormément et il est temps de l’adresser.

Climat, pollution, biodiversité… notre planète se meurt, des spécialistes le crient depuis les années 70, et nous en sommes encore à prendre des mesures timides.
Lorsqu’on nous dit que 60 000 vies ont été sauvées par le confinement de Wuhan en Chine, il y a de quoi rester interloqué. La baisse de la pollution par la baisse de l’activité humaine a sauvé des vies. Je n’ai jamais vu autant d’oiseaux dans ma ville. La qualité de l’air à Paris est la meilleure depuis plus de quarante ans. 

Quelle preuve nous faut-il de plus pour comprendre que nous sommes notre propre pire ennemi et qu’il est temps de nous occuper de notre planète ? 

Il me paraît impensable de ne pas prendre une mesure en faveur de l’environnement à la sortie de cette crise (ou alors je pense que je perdrais complètement foi en l’humanité)…

Une pointe d’humanité

Autre point intéressant durant cette crise : le choix des gouvernements entre sauvetage des populations et sauvetage de l’économie. Certes, nous devons vivre et pour cela nous avons besoin d’argent. Mais avons-nous réellement besoin de cette économie, de celle dans laquelle nous évoluons ? N’y a-t-il pas une économie plus juste à penser ? 

Regardez autour de vous, n’avez-vous pas vu d’incroyables élans de solidarité ? (Bien entendu, vous avez aussi été le témoin d’incivisme, d’égoïsme voire de crimes à la faveur de la crise, mais c’est une autre histoire.) Le personnel médical est encensé, et pour cause : tous ces femmes et hommes qui ont mis entre parenthèse leur vie pour sauver les autres ne peuvent inspirer que du respect.

Alors il semble peut-être temps de repenser nos priorités, de revoir la façon dont notre société est construite. Pour ma part, j’espère voir une évolution dans ce sens, et que les métiers les plus utiles à la société soient mieux valorisés – rien que par leur salaire. Comment se fait-il que le salaire puisse être inversement proportionnel à l’utilité d’un métier ?

Et une touche de communication

Je reviens de façon plus pragmatique aux métiers : notre façon de travailler doit elle aussi être repensée. Le télétravail a fait ses preuves et de nombreuses entreprises sont en train de se tourner vers ce moyen efficace de gérer leurs employés. Il est prouvé que, majoritairement, les gens travaillent plus efficacement de chez eux. Sans que ce moyen devienne une norme, l’autorisation de télétravail devrait être systématique dans toutes les entreprises qui peuvent l’instaurer. 

Bien entendu, il ne faut pas que ce changement crée trop d’inégalités avec les métiers où la présence est nécessaire, mais je ne pense pas que ce puisse être le cas, ou en tous cas une législation peut être penser en ce sens. Il ne faut pas non plus que le télétravail devienne obligatoire, isolant les gens : si la crise nous a démontré autre chose, c’est l’importance du lien social. Une fois de plus, tout est dans l’équilibre : liberté et responsabilisation des employés, mais maintien des contacts humains. 

Les entreprises doivent également revoir leur façon de communiquer aujourd’hui : le digital n’a jamais eu une place aussi importante. Réseaux sociaux, vidéos, emailings… tous les moyens sont à notre portée pour garder le contact. C’est aussi l’occasion de penser une communication plus “responsable”. Ne plus vendre pour vendre, mais avoir au coeur des préoccupation de l’entreprise le bénéfice client, le besoin du client, le bien-être commun. Être à l’écoute, non seulement de ce dont il a besoin, mais de ses valeurs et de son besoin de les partager avec les marques qu’il adopte. On le voit d’ailleurs aujourd’hui : de plus en plus de marques à succès sont des marques engagées – pour l’environnement, pour une vie plus saine, etc. 

Encore une fois, le digital ne remplacera pas le contact humain et il reste important : si acheter sur internet a un côté pratique, beaucoup d’entre nous préfère aller en boutique et se faire conseiller par une personne physique. 

Autre point important souvent occulté avec le digital : la pollution numérique. Il me paraît indispensable de former à et d’informer sur la sobriété numérique. Si ce que nous percevons du digital est principalement dématérialisé (mis à part notre ordinateur, notre téléphone ou notre box, nos mails et nos comptes réseaux sociaux apparaissent comme immatériels), toutes ces données sont générés par des serveurs, eux bien physiques et qui consomment de l’énergie : il est de notre devoir d’humain de faire attention à notre utilisation. Je ferme cette parenthèse qui pourra faire l’objet d’un article à part entière.

L’homme sait s’adapter. Évoluer. Surtout en temps de crise. Que ce soit à un niveau personnel, national ou mondial. L’histoire l’a prouvé. J’espère qu’elle le prouvera encore aujourd’hui, en nous faisant évoluer dans ce que j’appelle “le bon sens” : celui de la sauvegarde de notre écosystème, de notre biodiversité, de notre espèce. Dans le sens de la solidarité et de la communauté, mais surtout de l’équilibre.

Bref, vers un monde plus harmonieux. L’espoir est permis…

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